hustvedtTitre : Un été sans les hommes
Auteur : Siri Hustvedt
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 215
Date de parution : mai 2011

Résumé :
Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari entretient avec une femme plus jeune qu’elle, Mia quitte brusquement New York pour se rendre dans le Minnesota et se réfugier quelque temps auprès de sa mère octogénaire. Parcours d’une femme blessée en forme de « lecture de soi » et d’inattendue épiphanie personnelle, ce roman solaire – féministe au meilleur sens du terme – irradie d’une énergie aussi rebelle que stimulante.

Mon avis :
« Un livre est une collaboration entre celui ou celle qui lit et ce qui est lu et, dans le meilleur des cas, cette rencontre
est une histoire d’amour comme une autre.
 »
Un été sans les hommes est le premier roman de Siri Hustvedt que je lis. C’est une écrivaine que j’ai envie de
découvrir depuis longtemps et elle appartient indéniablement au groupe d’auteurs intellectuels new-yorkais.
Ce roman est dense, bien mené et très riche. L’auteur traite élégamment des différences homme/femme  tant au niveau psychologique (différence cérébrale, de perception) , social ( impact de l’éducation sexiste, statut) que sexuel. Le texte est parfois grivois mais jamais vulgaire.
Abandonnée par son mari Boris qui souhaite faire une « pause » avec une jeune française après 30 ans de vie commune, Mia part dans sa ville natale pour les vacances.
Là, elle va se ressourcer auprès de sa mère et de ses vieilles amies de la maison de retraite. Mais, elle va aussi se remémorer son adolescence avec un groupe de jeunes teen-agers auxquelles elle donne des cours de poésie. Puis, elle pourra réfléchir au mariage avec sa jeune voisine Lola, jeune mère qui vit quelques
années difficiles.
Cette analyse se trouvera facilitée par le soutien du Dr S, qui  l’aide à comprendre ses états d’âme, puis par sa sœur Béa et sa fille Daisy. Les hommes (Boris, Stefan son frère ou Harry, le frère de sa mère) sont absents physiquement mais ils sont bien le centre des agissements.
Le récit est nostalgique, tendre, parfois drôle ou coquin et très documenté (poésie, littérature, théories). Beaucoup de sujets sont évoqués comme la vieillesse, la découverte adolescente, les problèmes de couple, l’inévitable connivence d’un couple mature, la famille, le suicide…)
L’auteur interpelle souvent le lecteur, ce qui est une manière agréable de nous inclure dans l’histoire.
C’est vraiment un livre qui trouve sa force dans sa globalité. Toutes les histoires se construisent pour élaborer la personnalité et la puissance émotionnelle du personnage de Mia.
Je n’ai vraiment ressenti tout l’intérêt de ce livre qu’en fin de lecture, voire le lendemain. Je crois que c’est la
caractéristique des romans bien construits.
Je relirai très probablement cet auteur.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

10 janvier 2014 à 10 h 22 min

« Élégie pour un Américain » a atterri par hasard dans ma PAL mais je crois que je préfèrerais ce titre pour commencer…



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