foenkinosTitre : Les souvenirs
Auteur : David Foenkinos
Editeur :Gallimard
Nombre de pages : 272
Date de parution : 18 août 2011

Résumé de l’Editeur :
Le narrateur, apprenti romancier, prend conscience à l’occasion du décès de son grand-père de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la mémoire des instants heureux. Dans le même temps, frappée par le deuil, sa grand-mère semble perdre la tête. Il assiste aux manœuvres des proches pour la placer en maison de retraite et vendre à son insu son appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide alors de le vivre avec elle.
Il va la voir souvent, parvient à égayer sa solitude, à la faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que son appartement a été vendu, et fait une fugue…

Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman – et peut-être son avenir.
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l’amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, un humour léger et un art maîtrisé des formules singulières et poétiques.

Mon avis :
Le résumé de la quatrième de couverture traduit parfaitement l’atmosphère de ce roman, « méditation sensible », « histoire simple racontée avec délicatesse et humour. ». Ce récit évoque des étapes essentielles de la vie comme l’amour, le couple, le divorce, la vieillesse. J’aime la phrase de Marcelo Mastroianni cité dans le
livre:

« Les souvenirs sont une espèce de point d’arrivée, et peut-être sont-ils aussi la seule chose qui nous appartient vraiment.« .
Et l’auteur, pour mon plus grand plaisir, insère dans son histoire des paragraphes sur les souvenirs des personnes célèbres ou anonymes rencontrées dans le récit.
Il sort tout de même de cette méditation une profonde tristesse. Le narrateur, tout comme son père, semble cloué au sol, sans volonté. Ils subissent les évènements. Le narrateur semble englué dans une morosité, une passivité permanente.
Heureusement, il y a le jeu des mots de l’auteur, ces petites expressions telles,
« Et on est là comme des veilleurs de chagrin. »
« Cette fille avait de longs cheveux et la vie était courte. »
 » Le regard dans le vide, elle semblait comme égarée dans l’absence. »
« La version alcoolique du phare. Le néon n’attire pas les bateaux mais plutôt les dérives. »
La plume est légère, sensible et l’on s’attendrit souvent pour les personnages, notamment la grand-mère qui veut revivre sa jeunesse avant de mourir.
C’est tendre, nostalgique, bien écrit mais cela donne une version très pessimiste du couple et de la vie.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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