agusTitre : La comtesse de Ricotta
Auteur : Milena Agus
Editeur : Liana Lévi
Nombre de pages : 120
Date de parution : mars 2012

Présentation de l’éditeur :
La splendeur ancienne n’est plus, le palazzo familial se délabre, la plupart des appartements ont été vendus et les trois sœurs se partagent ceux qui restent. Seule l’aînée, Noemi, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari. Les deux autres s’accommodent de la déchéance. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s’accordent est l’amour imparfait. Toujours imparfait. Pour Maddalena, qui s’adonne avec persévérance à une sexualité fiévreuse, le désir d’enfant n’est pas satisfait. Pour Noemi, l’objet de l’amour est fuyant et dédaigneux. Quant à la plus jeune, la fragile comtesse de Ricotta, on dirait que la vie entière lui échappe. Comme les objets de ses mains maladroites. Comme l’étrange petit garçon qu’elle élève seule. Mais peut-être que l’espoir se cache tout près, juste de l’autre côté du mur… Milena Agus nous emporte à nouveau dans son univers si particulier où se côtoient désenchantement et magie lumineuse.

Mon avis :
J’aime particulièrement le ton et l’univers de Milena Agus parce qu’elle illustre parfaitement l’identité féminine dans sa complexité et sa sensualité. Je tenais donc absolument â lire ce dernier roman La comtesse de Ricotta.
Nous sommes une fois de plus dans un monde de femmes. Trois sœurs désargentées, issues de la noblesse sarde, vivent encore dans les pièces qui leur restent du palais familial. Elles sont très différentes et se complètent. La comtesse de Ricotta, la plus jeune est une maladroite qui ne peut s’empêcher d’aider les pauvres.
Maddalena est la seule mariée, elle est la femme par excellence, à la fois cuisinière, couturière et maîtresse très sensuelle. L’aînée est la vieille fille, gestionnaire qui met tout en œuvre pour récupérer leur fait d’antan. Elles recherchent à la fois un passé perdu et un futur où enfant ou idéal amoureux viendraient combler leurs manques affectifs.
« Personne n’aime pour de vrai, et quand on aime ce n’est pas avec passion, c’est toujours pour une raison. »
À l’image de leurs porcelaines fines et précieuses, les trois filles sont un peu fragiles, précieuses et surannées. Les évènements ont une grande influence sur leurs humeurs.
 » Mais la vie n’est qu’un mélange de bien et de mal, tantôt c’est l’un qui gagne, tantôt c’est l’autre, et ainsi jusqu’à
l’infini.
 »
Le texte est écrit à la troisième personne et c’est peut-être ce qui m’ a donné l’impression de superficialité et de
détachement. Même si ces femmes sont à la fois drôles et touchantes, j’ai davantage senti la légèreté, la dérision au détriment de l’émotion.
Si toutefois, le fond manque un peu de consistance, j’ai retrouvé l’excentricité, la poésie et la sensualité de l’auteur avec un style impeccable qui évoque avec plaisir la chaleur de l’Italie du Sud.  

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

20 septembre 2013 à 12 h 49 min

Je note l’auteur et j’ai retenu « battements d’ailes » à la bibliothèqèe



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