otsukaTitre : Certaines n’avaient jamais vu la mer
Auteur : Julie Otsuka
Traducteur : Carine Chichereau
Editeur : Phébus
Nombre de pages : 144
Date de parution : 30 août 2012

Auteur :
Julie Otsuka est née en 1962 en Californie. Diplômée en art, elle abandonne une carrière de peintre (elle a étudié cette discipline à l université de Yale) pour l’écriture. Elle publie son premier roman en 2002, Quand l’empereur était un dieu (Phébus, 2004 ; 10/18, 2008) largement inspiré de la vie de ses grands-parents. 

Présentation de l’éditeur :
L’écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l’auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu’elles n’ont pas choisi.

C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leur misérable vie d’exilées… leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail, leur combat pour apprivoiser une langue inconnue, l’humiliation venue des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire…
Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l’oubli.

PRIX FEMINA ÉTRANGER 2012

Mon avis :
Certaines n’avaient pas vu la mer est le premier roman de Julie Otsuka que je lis. Je ne peux donc pas tirer de généralité sur le style mais cette écriture impersonnelle est une vraie gageure sur un sujet aussi humain.
Certaines vont avoir un coup de cœur et certaines vont rester en marge des émotions. Malheureusement, je me classe dans la seconde catégorie.
Ce « nous » permanent noie l’identité et crée un faisceau de destins où les différences se résument à une moyenne banale. Qui fut heureuse malgré tout, qui a souffert de cet exil, qui était aux champs ou dans le commerce. Autant de destins insaisissables.
Certes, le style est très beau, poétique. Le récit s’identifie à un chant choral avec des mots répétés, de longues énumérations à la Prévert comme dans chapitre « Dernier jour » sur les différentes façons de partir.
Et pourtant, tout est présent dans ce court récit. De l’espoir d’un beau mariage qui nécessite cet exil et difficile traversée en bateau, de la désillusion dès l’arrivée aux États Unis, des conditions difficiles de survie, de l’exploitation des blancs, de l’éducation et de l’intégration de leurs enfants et finalement de l’incompréhension des américains qui ont vu disparaître ces habitants dès le début de la guerre au Japon.
Mais, j’avais besoin  pour un si poignant sujet de pouvoir fixer mes émotions sur une destinée concrète, au risque d’avoir un récit larmoyant et pathétique.
Grâce à son talent, l’auteur a créé un superbe tableau sur ce thème historique toutefois comme dans un musée,  j’ai regardé ce tableau, j’ai compris l’évocation du sujet mais je suis restée spectateur. Pour ma défense ou celle de l’auteur (qui certes n’en a pas besoin), plutôt instinctive, je ne suis pas spécialiste de l’art.

J’ai lu ce roman en tant que jurée du elle  .

 rentrée 2012 plume a-tous-prix challengeABC2013

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading