grannecTitre : La déesse des petites victoires
Auteur : Yannick Grannec
Editeur : Anne Carrière
Nombre de pages : 468
Date de parution : août 2012

Auteur :
Yannick Grannec est designer industriel de formation, graphiste de métier et passionnée de mathématiques. La Déesse des petites victoires est son premier roman.

Présentation de l’éditeur :
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.

Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer.
Albert Einstein aimait à dire : « Je ne vais à mon bureau que pour avoir le privilège de rentrer à pied avec Kurt
Gödel.
» Cet homme, peu connu des profanes, a eu une vie de légende : à la fois dieu vivant de l’Olympe que représentait Princeton après la guerre et mortel affligé par les pires désordres de la folie. Yannick Grannec a réussi, dans ce premier roman, le tour de force de tisser une grande fresque sur le XXe siècle, une ode au génie humain et un roman profond sur la fonction de l’amour et la finalité de l’existence.

Mon avis :
Pour son premier roman, Yannick Grannec s’attaque à la biographie romancée de Kurt Gödel, mathématicien du début du XXe siècle proche d’Albert Einstein.
Anna Roth, jeune documentaliste un peu perdue dans sa vie sentimentale est chargée de rencontrer Adèle, la veuve de Kurt Gödel afin de récupérer les archives du mathématicien. L’auteur alterne alors de manière implacable les rencontres d’Anna et Adèle et les récits sur la vie du couple Gödel. Le roman devient alors le
récit d’une histoire d’amour et les réflexions de scientifiques sur l’époque et surtout sur ce fameux théorème d’incomplétude établi par Gödel sous fond de fresque historique allant des prémices de la seconde guerre mondiale en Autriche au maccarthysme.
Anna et Adèle se comprennent dans ce même amour qu’elles éprouvent pour des hommes passionnés de mathématiques. La rencontre des deux femmes est assez touchant dans son évolution. Adèle, une vieille femme abandonnée et acariâtre va lentement s’émouvoir pour cette jeune fille un peu perdue.
J’ai toutefois été un peu lassée par ces longues explications mathématiques. C’est pourtant un thème qui est généralement pour moi un atout positif dans certains romans ( je pense notamment aux romans de Denis Guedj). Peut-être, n’y ai-je pas trouvé la passion scientifique nécessaire ou est-ce le caractère très personnel
de Kurt Gödel qui m’a ennuyée. Car, il est vrai que je m’intéressais davantage aux histoires sur Einstein, personnage plus farfelu bien que cette façon de l’ériger en mythe à la fois prétentieux et blasé m’a agacée.
« Mais les profanes se frottent à la science comme les Hébreux au veau d’or. Le mystère de la complexité remplace peu à peu celui du divin. Nous sommes les nouveaux prêtres. Nous officions avec nos blouses blanches et nos accents suspects! Votre tour viendra, mon ami. Un jour ou l’autre. Vous deviendrez un mythe. »
Je comprends pourquoi l’Histoire n’a pas vraiment retenu le personnage de Gödel. Caractériel, sombre, dépendant de sa mère ou de sa femme, incapable d’imposer l’une à l’autre, il semble avoir égoïstement sacrifié la vie d’ Adèle à sa passion pour ses recherches mathématiques et philosophiques.
De cette histoire, Adèle en sort grandie car son amour pour cet homme ingrat est intact. La force de cet amour reste le grand et beau thème de ce livre.
 » Toutes les femmes ont-elles le même destin ? S’appareiller, par amour ou par besoin de sécurité pour finir par tenir à bout de bras celui qui était censé être le rocher. »

     rentrée 2012 plume premier roman

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

clara
1 juillet 2013 à 16 h 04 min

J’ai aimé mais sans plus..



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