Titre : Des roses rouge vif
Auteur : Adriana Lisboa
Littérature brésilienne
Traducteur : Béatrice de Chavagnac
Titre original : Sinfonia em branco
Éditeur : Métailié
Nombre de pages : 223
Date de parution : 2009

Auteur :
Adriana Lisboa est née en 1970 à Rio de Janeiro. Elle a vécu en France et partage aujourd’hui son temps entre le Brésil et les Etats-Unis. Après des études de musique et de littérature, elle devient enseignante puis auteur et traductrice. En 2001, elle publie Des roses rouge vif. Salué par la critique, ce roman l’élève au rang des auteurs les plus importants de la nouvelle génération littéraire brésilienne, Elle a reçu en 2003, le prestigieux prix José Saramago. En 2007, en commémoration de l’élection de l’UNESCO de Bogotá comme ville capitale mondiale du livre, le Bogotá 39 Project l’a choisie comme l’un des trente-neuf écrivains latino-américains âgés de moins de trente-neuf ans les plus importants

Présentation de l’éditeur :
Dans une fazenda isolée de l’État de Rio, près d’une carrière de pierres depuis laquelle on aperçoit la maison abandonnée que hante le fantôme d’une femme assassinée, Clarice vit seule, elle attend sa sœur, Maria Inès, qui arrive de Rio. Dans un atelier près de la fazenda, Tomas peint des tableaux médiocres. Lui aussi attend Maria Inès qu’il a aimée il y a longtemps.
Les deux sœurs ont été séparées quand l’aînée avait quinze ans, elles se sont retrouvées à la mort de leur mère puis à celle de leur père. Chacune revoit sa vie et nous découvre peu à peu leur profonde complicité, le noir passé qu’elles ont toujours occulté, le foulard orné de roses rouge vif qui a marqué leur enfance et les a projetées dans des vies qui leur sont étrangères.
Adriana Lisboa
écrit un roman élégant et fascinant sur un thème classique, elle crée des énigmes et les amène à ce point du dénouement dramatique où tout jugement moral sur les protagonistes relève du domaine de l’indicible.
Un style très littéraire et original allié à une intrigue rigoureusement construite ont valu à cette romancière le Premier Prix Saramago, réservé à un jeune auteur de langue portugaise.

Mon avis :
Depuis que j’ai découvert Adriana Lisboa avec Bleu corbeau, je suis devenue une grande admiratrice de ce style si particulier qui brode par couches successives le passé, le présent et le futur de personnages sensibles et touchants.
imageTout commence avec Tomas, un peintre amoureux jadis de sa belle voisine, Maria Inès, habillée de blanc qui lui rappelle un tableau de Whistler. Mais le temps a passé, Maria Inès a choisi une autre vie en épousant João Miguel. Devenue médecin, sa vie amoureuse ne semble pas une réussite. Pas plus que celle de sa sœur, Clarice.
 » Une partie de Maria Inès est mémoire, la mémoire est vivante dans son corps. »
L’auteur mêle les souvenirs d’enfance, de jeune femme et de femme adulte, dévoilant petit à petit les clés qui permettent de comprendre le destin des deux sœurs.
Comment Clarice  » docile réservée soumise éduquée polie discrète adorable » est-elle devenue une jeune femme alcoolique et droguée puis une femme solitaire?
 » Cette manière lui donnait cette tranquillité qu’elle pouvait imaginer, par exemple, chez une vieille femme qui a pardonné à la vie et oublie les différences entre l’utile et l’aléatoire. »
Qu’est devenu le temps heureux où les deux fillettes mangeaient les goyaves au pied de l’arbre, écoutant  » le tyran quiquivi et le merle au ventre roux. »
Avec beaucoup de douceur, de nostalgie, Adriana Lisboa peint le tableau de ces deux sœurs, complices mais lointaines et laisse apparaître par petites touches le drame de leur vie.

Cette troisième lecture de l’auteur confirme mon affinité avec son style et son univers. Mon auteur coup de cœur de l’année.

bac

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

31 décembre 2015 à 22 h 57 min

Je crois que je partagerais volontiers ce coup de coeur avec toi car ce que tu dis de l’histoire et du style me plait. L’an passé, avec le Brésil au salon du Livre de Paris, j’étais un peu partie à la découverte de cette littérature mais finalement, je n’ai pas vraiment trouvé d’auteurs marquants. Je note donc Adriana Lisboa.



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