Titre : Le vallon des lucioles
Auteur : Isla Morley
Littérature américaine
Titre original : The last blue
Traducteur : Emmanuelle Aronson
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 480
Date de parution : 4 mars 2021

 

En septembre 1972 arrive à Chance ( Kentucky) un jeune homme bien mis dans une voiture bien propre. Il cherche des renseignements sur les Buford. Le postier l’envoie chez Clayton Havens, un homme solitaire qui soigne les oiseaux. Havens a appris à ses dépens qu’il vaut mieux vivre caché pour être heureux. Mais ce jeune homme qu’il a brutalement congédié rappelle une histoire vécue quelques années avant la seconde guerre mondiale.

En mai 1937, Clayton Havens, photographe récompensé du Pulitzer pour la photo d’un orphelin et Massey, son ami journaliste sont envoyés par la Farm Security Administration pour un reportage visant à vendre le New Deal du gouvernement. La pellicule Kodachrome vient d’être inventée. Cette révolution dans la photographie permettra peut-être à Havens de renouer avec le succès.

En discutant avec trois jeunes hommes de Chance, le journaliste est intrigué par leur occupation, la chasse aux ratons bleus. Au vallon des lucioles, les deux hommes vont vite comprendre de quoi il s’agit lorsqu’ils croisent une jeune fille à la peau bleue. Mordu par un serpent, Havens est sauvé par cette jeune fille qui emmène les deux hommes chez ses parents, les Buford.

Si Massey imagine rapidement l’intérêt journalistique d’une telle découverte, Havens s’attache à cette famille ostracisée et surtout à Jubilee, cette jeune rousse à la peau bleue. Depuis Opal, la première bleue de la famille, seuls quelques uns ont cette particularité. Aujourd’hui, il n’y a plus que Jubilee et son frère Levi qui soient bleus. Pour cela, ils sont rejetés par le village et surtout chassé par Ronnie, le fils du maire et ses deux amis.
En attirant l’attention sur eux, les deux étrangers risquent de déchaîner la curiosité et la haine. Havens fera tout pour dissuader Massey de publier des photos. Mais d’autres événements attiseront aussi la jalousie et l’horreur.

Inspiré d’une histoire vraie, ce roman montre une fois de plus que la différence entraîne le rejet et la haine. Il illustre aussi le pouvoir de l’amour qui se moque des apparences.
« Quand on est juste attiré par quelqu’un, on lui présente seulement nos meilleures facettes, mais quand on aime vraiment, on se montre tel que l’on est, avec ses défauts, ses boutons, et tout. »

Un récit hautement romanesque mais contrairement au roman de Delia Owens, Là où chantent les écrevisses qui abordent un peu le même thème, je trouve ici le personnage de Jubilee moins intéressant et l’environnement plus plat.

Je remercie Babelio et les Editions Seuil pour la lecture de ce roman dans le cadre d’une opération Masse Critique spéciale.

 

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Commentaires

5 mars 2021 à 10 h 54 min

Je vais être franche j’avais une proposition de Babelio Masse critique privilégiée pour ce roman et je n’ai pas donné suite car j’avais le sentiment de retrouver tous les ingrédients des Ecrevisses que je n’avais pas tellement apprécié. Je vois d’ailleurs que tu y fais référence. Je trouve que beaucoup de romans américains avec des bandeaux vantant leur succès outre-atlantique ont les mêmes thèmes, très stéréotypés dans leur déroulement, avec un peu de nature, un peu de mystère, un peu d’amour et hop un de plus. Donc pour l’instant je me concentre sur d’autres lectures 🙂



    5 mars 2021 à 11 h 25 min

    Et selon moi, les Ecrevisses est bien plus intéressant pour son personnage, son degré de suspense, son contexte et son environnement. Ici, on frôle la romance. Et si ce n’était inspiré d’une histoire vraie, j’aurais eu du mal à y croire. Tu as eu raison de décliner. Pourquoi ai-je accepté ? J’avais aimé le Delia Owens, contrairement à toi.



5 mars 2021 à 12 h 42 min

Et bien de mon côté, j’ai beaucoup aimé 🙂 Je ne connaissais pas du tout le sujet alors pour le coup j’ai adoré pouvoir apprendre l’existence de cette particularité génétique. De plus, la nature est omniprésente et ce n’est pas pour me déplaire. Après, il est vrai que c’est très romanesque par moments donc ce point n’emportera pas tous les lecteurs. J’ai été très heureuse de pouvoir découvrir ce roman.



    5 mars 2021 à 17 h 27 min

    Merci de donner un ressenti différent. Ce que je retiens effectivement de ce récit est qu’il ne faut pas rejeter l’autre pour sa différence mais essayer de la comprendre. Et aussi que cette différence fait partie intégrante de soi. Sans elle, on n’est plus le même



5 mars 2021 à 14 h 51 min

Personnage moins intéressant et environnement plus plat, bof bof….



5 mars 2021 à 17 h 15 min

bof, pas trop tentée en fait 🙂



8 mars 2021 à 12 h 59 min

Tu as été plus tendre que moi dans ton avis, je vois 😉 J’ai été surtout déçue par le côté romance qui prend toute la place et l’écriture, souvent pauvre. Le sujet avait un gros potentiel, je l’ai trouvé sous exploité.



    8 mars 2021 à 16 h 12 min

    Oui peut-être justement pour ce potentiel. Trouver cette histoire réelle et étrange pour illustrer la cruauté du non respect de la différence. Mais je le note aussi trop romance et trop plat



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