Titre : Valse fauve
Auteur : Pénélope Rose
Editeur : PLON
Nombre de pages : 272 
Date de parution : 25 août 2022

 

Rose, un refus de féminité

Rose vient de passer six mois dans le sud de la France chez son oncle. Elle garde le mauvais souvenir d’un homme qui apportait du foin. Depuis, elle refuse tout signe de féminité. De retour chez ses parents, elle se coupe les cheveux, se vêt d’un pantalon et d’une chemise. Mais Rose a dix-neuf ans, elle doit songer à se marier. En pleine guerre, il y a peu d’hommes fringants au bal du village. Elle porte son dévolu sur André, le petit vannier homosexuel. Son rêve est de reprendre la ferme de son oncle pas de se marier.

Déjà, si jeune, j’avais le talent d’effacer tout ce qui pouvait entraver ma joie.

André est un homme gentil et généreux. Un jour, il lui ramène Michèle, une enfant qu’il aurait eu hors mariage et que sa mère, une violoniste vient d’abandonner. Cette enfant, intelligente et adorable, sera le petit soleil de ce récit.

En pleine résistance

André s’engage dans la résistance avec Chassaing, son voisin et associé. Si Chassaing déteste Rose car elle est la fille de celui qui a volé les terres à son cousin, son fils Daniel sera un soutien puissant pour Rose pendant l’occupation du village par les Allemands. Triste de l’absence d’André dont elle n’a plus de nouvelles, Rose trouve le soulagement et le courage dans l’écriture.
Rose échappe aux fusillades des allemands grâce à la voix de Michèle qui séduit un officier. Amoureux de Rose, il lui paie un voyage à Paris afin que sa fille participe à un concours de chant. Une occasion unique pour Rose de sortir de ce village sous emprise et de s’engager enfin pour la défense de son pays.

Un premier roman

Pénélope Fauve campe un personnage intéressant : Rose refusant son destin de femme à marier trouve l’émancipation grâce à son engagement dans la résistance, aidée par l’innocence d’une enfant providentielle. L’auteur glisse souvent une part de légèreté et de folie chez certains de ses personnages secondaires ce qui les rend attachants.
Toutefois, plusieurs points m’ont gênée dans ce roman. Quelques formulations d’un style parlé, des coïncidences peu vraisemblables et des situations peu crédibles.
Je regrette aussi que les choses ne soient jamais dites clairement. L’auteur ne dit pas les mots «  résistance » ou « juif ».
Le récit est entrecoupé de passages en italiques qui mettent le doute dans l’esprit du lecteur. Même si le dénouement nous offre une explication, elle m’a laissé un goût d’imperfection.
Je suis peut-être passée à côté de quelque chose puisque Valse fauve a été sélectionné parmi les trente romans en lice pour le Prix du Roman Fnac.

 

 

 

Auteur

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