Titre : les évasions particulières
Auteur : Véronique Olmi
Éditeur : Albin Michel
nombre de pages : 512
Date de parution : 19 août 2020
En présentant son nouveau roman, La famille Martin, David Foenkinos prétend que l’on peut faire un roman de toute vie. Mais suffit-il de mettre en scène quelques petits malheurs, des incertitudes, de tourner autour d’états d’âme, de dresser en arrière-plan une radioscopie de l’époque pour capter l’intérêt du lecteur?
Véronique Olmi a su me passionner avec La promenade des Russes ou Bakitha. Pour ce nouveau roman, je ne retiendrais que le souffle, le silence, la présence éthérée de Mariette, la petite dernière de la famille Malivieri.
« Elle aimait les églises vides, la cabine de Joël avant la musique, les pages blanches de son cahier, et toujours le vent dans les arbres, quand elle était couchée dessous.»
Pendant plus de cinq cents pages, on vit avec cette famille d’Aix en Provence. Agnès et Bruno, les parents, sont les derniers de familles nombreuses. Croyants, formatés par les principes de l’époque, ils sont la base d’une famille honnête et modeste. Après un fils décédé à la naissance, ils ont trois filles, Sabine, Hélène et Mariette.
Gracieuse, Hélène est prise en charge par la soeur d’Agnès, une première née qui a fait des études et épousé le riche David Tavel. Elle passe dans leur appartement de Neuilly ou leur résidence secondaire toutes les vacances scolaires, jonglant entre les codes de la bourgeoisie et la modestie de son foyer principal.
Nous suivrons chaque membre de cette famille de la fin de l’été 1970 jusqu’à l’élection de François Mitterrand en 1981, promesse d’un nouveau monde. Tandis que Sabine tente de devenir actrice à Paris, qu’Hélène y fait des études de biologie et milite pour la cause animale, la petite Mariette cherche sa place dans une famille bousculée par la montée du féminisme.
J’ai ressenti beaucoup de longueurs dans ce texte parlant de tout et de rien.
« On est marquées par notre éducation, dit Sabine, on le sait pas mais elle est là, toujours elle pèse, elle nous recouvre comme une peau, et regarde comme on est sages. On va en crever. »
Peut-être est-ce là le sujet principal ? Comment vivre avec le poids de son éducation, ses désirs et son environnement politique et social? Un sujet bien vaste! Mais sur le temps passé avec les Malavieri, rien de bien original. A peine, un petit souffle de nostalgie pour les contemporains de cette époque.
Commentaires
Je le lis « écoute » en audio et je suis un peu de ton avis….. 🙂
Je suis aussi entrain de le découvrir.
j’hésite un peu je me laisserai peut-être tenter quand même car j’ai bien aimé « Bakitha » et « Nous étions faits pour être heureux » c’était le 1er de ses romans que je lisais 🙂
Je n’ai pas lu Nous étions faits pour être heureux. Moi aussi j’aime beaucoup certains titres de l’auteure.
un roman tout en finesse où la musique prédomine, Liszt en particulier…
j’ai beaucoup aimé Bakitha, j’hésite, j’ai peur d’être déçue…
Attends de lire d’autres chroniques
A part Bakitha, les livres de V.Olmi m’ennuient toujours un peu
Celui-ci ne devrait pas déroger à ta règle
Rien de particulier dans ce roman, malgré son titre.
Exactement!
Je crois que je passerai mon tour. Je me rends compte que je ne me suis pas beaucoup intéressée à cette rentrée littéraire.
Dommage, il y a de très bonnes choses, je trouve
Ah mince, il avait l’air bien pourtant. Mais si tu dis qu’on s’ennuie sur 500 pages, j’ai moins envie quand même…
Parmi les jurés du Prix Landerneau beaucoup ont eu cette impression.