giraud1Titre : Une année étrangère
Auteur : Brigitte Giraud
Éditeur : Stock

 

Auteur :

Brigitte Giraud est née en Algérie en 1960. Elle est l’auteur de quatre romans, La chambre des parents (Fuyard, 1997), Nico (Stock, 1999), Marée noire (Stock, 2004), j’apprends (Stock, 2005), d’un récit, À présent (Stock, 2001) et de l’amour est très surestimé (Stock), prix Goncourt de la nouvelle
2007.

Résumé :

Partie en Allemagne comme jeune fille au pair, Laura, à dix-sept ans, découvre tout d’abord qu’elle ne connaît pas si bien la langue de ce pays étranger. Puis c’est au tour de la famille qui l’accueille, un couple et deux enfants, de la troubler par leur simple mode de vie, leur comportement, leurs habitudes. Est-elle venue pour s’occuper des enfants, pour effectuer des tâches ménagères, pour parfaire cette langue ou tout simplement pour grandir enfin ? Elle est arrivée dans une famille banale qui paraît moins déchirée que la sienne, moins lourde de secrets et pourtant, peu à peu, Laura va affronter plusieurs mystères : mystère des origines, de la transmission. Elle aimerait tant déceler à travers ces personnages une vérité, un sens qui lui permettraient enfin de combler les vides et les silences de son adolescence interminable. Reconnaît-elle en s’attachant au seul
garçon de la famille le petit frère qu’elle a perdu ? A-t-elle raison d’attendre avec autant de fièvre des nouvelles des siens restés en France ? Parce qu’elle retrouve chez le grand-père des enfants un exemplaire de Mein Kampf elle est prête à tirer des conclusions hâtives et ne peut s’empêcher ale lire ces pages frappées d’interdit qui la révulsent tout en la fascinant. La mère des
enfants tombe malade. Le père semble se rapprocher de Laura chaque jour. Que recherche-t-il auprès d’elle ? Laura se demande quel est le prix à payer pour devenir une femme, affronter l’avenir, quitter cette maison pour rentrer dans la sienne.

 

Mon avis :
« Une année étrangère » est un très beau texte qui transmet les réflexions d’une adolescente. Laura part en
Allemagne comme jeune fille au pair pour fuir un drame familial. La jeune fille est fragile et la solitude dans cette nouvelle famille et ce nouveau pays la fait souffrir. Elle s’investit dans la lecture de Thomas Mann et de « Mein kampf ». Ce déracinement est l’occasion de réfléchir sur sa vie, « étrangère dans une vie provisoire sans témoin, sans passé. »
« J’ai parcouru tous ces kilomètres pour me perdre, sans doute, mais peut-être aussi pour me trouver… »
Petit à petit, face aux difficultés des autres, aux besoins de cette famille, elle va trouver sa place, se sentir indispensable.
Jusqu’où devra -t-elle aller? La douleur de l’autre et le brusque dialogue dans sa langue natale vont lui ouvrir les yeux et lui donner le déclic pour continuer dignement.
J’ai beaucoup aimé le ton et la teneur de cette confession d’une grande fragilité. Laura est une jeune fille
attachante qui veut comprendre les autres, « comment ils luttent pour rester en vie ». Ainsi elle arrivera à se reconstruire.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

18 octobre 2013 à 13 h 50 min

Je l’ai lu egalement il y a quelques mois et j’avais beaucoup aime. Etant moi meme partie en angleterre pour y vivre je me suis vraiment identifiee a Laura. Cette incomprehension parfois de la langue ou des comportements. La decouverte d’une autre culture et se sentir parfois tres seule parce qu’on ne vient pas du meme pays. J’avais beaucoup aime. Laura est effectivement tres touchante et c’est beau de la voir se reconstruire et trouver sa place.



    18 octobre 2013 à 14 h 47 min

    En revenant sur mes différentes lectures de l’auteur, je m’aperçois qu’elle traite toujours de sujets originaux bien que de notre vie courante et de manière très sobre et pragmatique. Et c’est très bien rendu puisque tu t’y retrouves en ayant vécu la même expérience.
    Parmi les trois que j’ai lus, celui-ci est mon préféré.



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