o'neillTitre : Netherland
Auteur : Joseph O’Neill
Littérature irlandaise
Traducteur : Anne Vicke
Éditeur : Éditions de l’Olivier
Nombre de pages : 304
Date de parution : 27 août 2009
Auteur :
Joseph O’Neill est né en 1964 à Cork, en Irlande. Ancien avocat au barreau de Londres, il vit dorénavant à New York. Dès sa sortie en 2008, Netherland est entré dans la liste des best-sellers, porté par une critique unanime. Troisième roman de Joseph O’Neill (le premier publié en France), le livre a reçu le Pen/Faulkner Award.
Présentation de l’éditeur :
Hans et Rachel vivent à New York avec leur jeune fils lorsque surviennent les attentats du 11-Septembre. Quelques jours plus tard, ils se séparent, et Hans se retrouve seul, perdu dans
Manhattan, où il ne se sent plus chez lui. Il fait la connaissance de Chuck, un homme d’affaires survolté qui rêve de lancer le cricket à New York. Sur des terrains de fortune, Hans tente d’échapper à la mélancolie. Le charisme de Chuck draine une foule de joueurs du dimanche, tous venus d’ailleurs – de Trinidad, de Guyane ou de plus loin encore –, tous persuadés que l’Amérique reste le pays des possibles.
Alors que le monde entier ne croit plus en rien, eux continuent d’espérer. Au milieu de ces exilés, Hans retrouve un second souffle. Mais qui est Chuck ? Il faudra des années avant que le mystère qui entoure sa véritable identité finisse par se dissiper.

Mon avis :
 » Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d’amour aux résonances poignantes »
C’est cette phrase de la quatrième de couverture qui m’a incitée à lire ce roman.
Certes, le narrateur, Hans van de Broeck, est un personnage désabusé, droit, paumé comme Nick Carraway. Et, il rencontre à Manhattan, Chuck, personnage mystérieux, solaire, dynamique pouvant faire penser à Gatsby. L’action se passe à une période troublée de l’Amérique puisque nous sommes au lendemain des attentats du 11 septembre. Mais, Rachel, la femme de Hans n’a pas le charisme de Daisy et le roman d’amour peine à livrer ses résonances poignantes. La dispersion sur l’histoire du cricket, sur les souvenirs hollandais, thèmes fondateurs du roman m’ont souvent déconcentrée, perturbant ainsi le rythme du roman.
Hans, né en Hollande, vit à Londres avec Rachel lorsqu’il apprend la mort violente de Chuck Ramkissoon. Il avait rencontré cet exilé de Trinidad en août 2002 alors qu’il travaillait comme analyse financier aux États-Unis. Seul au Chelsea Hotel, puisque Rachel, sa femme était repartie en Angleterre, apeurée à la suite des attentats et hostile à la politique guerrière de Bush, Hans se lie d’amitié avec Chuck passionné comme lui de cricket. Cet « oiseau rare », initiateur de jeux clandestins, négociant avec des gourous milliardaires, des coptes, des hommes d’affaires indiens ou russes, rêve de construire un grand terrain de cricket, le Bad Eagle Field.
Par admiration, besoin de chaleur humaine ou désœuvrement, Hans s’investit dans les affaires de Chuck sans trop chercher à comprendre leurs natures.
«  Tu n’as jamais vraiment voulu le connaître, me fait-elle remarquer en mordillant son céleri. Tu étais content de t’amuser avec lui, c’es tout. C’était la même chose avec l’Amérique. Tu es comme un enfant. Tu ne regardes pas sous la surface. »
Et je crois que c’est cette personnalité de Hans qui a dilué toutes mes émotions à la lecture de ce roman.
L’histoire de Chuck, la dissension au sein du couple de Rachel et Hans liée initialement à la divergence d’opinion sur la politique des Etats-Unis, la figure de la mère de Hans, les naufragés du Chelsea Hotel, même l’historique sur le cricket ou les aberrations administratives américaines sont passionnants. Mais le flegme de Hans nivelle tous ces pics d’intérêt, ma lecture me laisse alors un goût de frustration et d’ennui.
Netherland n’a pas le charme, la mélancolie, la tension dramatique de l’incomparable roman de Fitzgerald.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

3 février 2015 à 10 h 32 min

Je ne connaissais pas, une fois de plus, je te remercie pour cette découverte !



3 février 2015 à 13 h 04 min

Je n’ai pas eu le courage d’aller au bout, car trop peur d’y passer un temps infini pour ne pas en tirer de plaisir.



3 février 2015 à 15 h 31 min

Je ne note pas, du coup ! Mais la 4ème de couverture m’aurait séduite aussi !



3 février 2015 à 16 h 58 min

Dommage que le roman ne soit pas à la hauteur du quatrième de couverture. Aurais tu un livre d’un auteur irlandais qui t’a marqué et que tu pourrai me conseiller ?





alexmotamots
3 février 2015 à 19 h 16 min

Quel dommage !







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