Titre : Dans un royaume lointain
Auteur : Amina Richard
Editeur : Stock
Nombre de pages : 234
Date de parution : 24 août 2022

 

Quête des origines

Bercée par les contes que lui racontait sa mère, une petite fille perçoit les différences entre «  pattes noires » et « pattes blanches ». Métisse, elle ne ressemble pas à sa mère blonde à la peau laiteuse. Celle-ci ne lui a rien caché. Étudiante, elle a eu une aventure avec un jeune homme noir venu de Dakar. Les familles des deux jeunes gens ont refusé le mariage. A l’époque des publicités Banania, la jeune enfant a souffert du racisme des autres enfants et professeurs.

Un Noir te fait peur, tu détestes les Noirs, tu détestes être noire, tu te détestes.

Avant d’être mère, elle éprouve le besoin de rencontrer son père qui n’a jamais donné aucune nouvelle.

Comment donner naissance à un enfant complet sans l’être soi-même, comment écrire un récit entier à partir d’une moitié d’histoire?

Sentiment de rejet

Quand elle a le courage d’appeler son père, ce dernier refuse le dialogue. Profitant d’un voyage professionnel, elle se rend à Dakar. Mais elle se heurte à un homme borné qui ne souhaite pas se laisser embêter par une femme qui prétend être sa fille.
Poussée par la petite voix de Ndiolé, enfant délaissée tapie dans la tête de la narratrice, elle s’acharne. Elle rencontre une ancienne amie de sa mère puis le jumeau de son père. Si finalement, elle rencontre la famille de son père, ce dernier reste toujours sur la réserve.
Rejetée par ce père sénégalais, la narratrice semble dans son attitude et ses propos reporter ce sentiment sur le pays. Et cela m’a un peu gênée.

Je n’ai jamais eu d’élan réel pour le Sénégal.

Style et contexte

Le style n’a pas facilité ma lecture. Les phrases sont longues, souvent tortueuses. Le récit est généralement à la seconde personne mais parfois l’auteur passe au « je ». Je l’ai déjà signalé mais s’invite dans la tête de la narratrice Ndiolé, le symbole de la petite fille abandonnée. Un peu agaçante, elle ne m’a pas apporté d’émotion.
Lors du projet professionnel de la narratrice, constater les difficultés des bibliothèques locales était intéressant. Mais souvent, dans la réalité sociale, culturelle, historique du pays, l’auteur évoque rapidement sans donner suffisamment de consistance pour éveiller la curiosité. Le récit reste très auto-centré.
C’est donc, selon moi, un sujet assez classique. Sa manière de l’aborder m’a laissé un sentiment de gêne. Et j’ai raté l’occasion de voyager et découvrir la réalité d’un pays.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

belavalflorin
26 octobre 2022 à 19 h 24 min

cela ne donne pas envie! Moi qui adore Dakar, j’ai préféré Tibi la blanche de Hadrien Bels; sa femme est sénégalaise.



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