shafak1Titre : Soufi, mon amour
Auteur : Elif Shafak
Éditeur : Phébus
Nombre de pages: 416

Auteur:
Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne, avant de s’établir en Turquie. Après des études en  » Gender and Women’s Studies  » et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux Etats-Unis. Elle vit aujourd’hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est notamment l’auteur de onze livres, dont La Bâtarde d’Istanbul (Phébus, 2007), Bonbon Palace (Phébus, 2008) et Lait noir (Phébus, 2009). Soufi, mon amour est l’un des plus grand succès de librairie des dernières décennies en Turquie.

Résumé:
Ella Rubinstein a en apparence tout pour être heureuse : une jolie maison dans le Massachusetts, trois beaux enfants, un chien fidèle. Mais, à l’aube de ses quarante ans, elle se demande si elle n’est pas passée à côté d’elle-même. Les infidélités de son mari ne sont plus un mystère et les cours de cuisine du jeudi ne
suffisent pas à exalter sa vie monotone. Décidée à reprendre une activité professionnelle, elle est engagée comme lectrice par un agent littéraire. Sa première mission : rédiger une note sur un manuscrit signé par Aziz Z Zahara. Ce roman, qui retrace la rencontre entre le poète Rûmi et le plus célèbre derviche du monde musulman, Shams de Tabriz, va être une révélation pour Ella. Au fil des pages, elle découvre le soufisme, le refus des conventions et la splendeur de l’amour. Cette histoire se révèle être le miroir de la sienne. Aziz – comme Shams l’a fait pour Rûmi sept siècles auparavant – serait-il venu la libérer ?

Mon avis:
J’aime beaucoup cette façon de mêler deux histoires, l’une moderne et l’autre qui se déroule au XIIIe siècle. Le lien entre ces deux récits est donc ce livre « Doux blasphème » qu’Ella doit lire pour une agence littéraire et surtout, le soufisme.
C’est effectivement l’occasion d’en savoir plus sur cette religion centrée sur la Voie de l’Amour et sur la beauté
intérieure.
Petit à petit, on découvre  les quarante règles d’or du soufisme. Parce que les religions sont intemporelles, cela fait réfléchir le lecteur et bien sûr Ella. D’autant plus qu’elle est à une phase décisive de son existence. Elle aborde la quarantaine avec les angoisses habituelles: des enfants adolescents qui rêvent de partir, un mari infidèle, un grand vide dans sa vie malgré son confort bourgeois.
Le lecteur va donc faire le chemin avec elle en découvrant la rencontre entre le poète Rumi et le derviche itinérant, Shams de Tabriz.
Ce roman qui initie Ella au soufisme, et surtout son auteur avec lequel elle tisse un lien de plus en plus intime, vont lui faire prendre un nouveau départ.
Le style littéraire d’Elif Shafak, que j’avais déjà apprécié dans Lait noir, est très fluide et agréable à lire.
Par contre, j’ai trouvé les « leçons philosophiques » assez banales, elles ne m’ont rappelé que des évidences, ce qui n’est jamais inutile. On y retrouve la voie de l’Amour, aimer les autres quels que soient leurs pensées, leur religion, leur état, ne pas médire sur son prochain, trouver la réponse en soi, se libérer des choses matérielles et des préjugés.
Et pourtant, il y a aussi des choses cruelles qui émanent du comportement du derviche (mort de Kyria, effondrement d’une famille, critique du zélote…). Personne n’est parfait en ce monde!
Globalement, ce livre a le mérite de raconter une histoire intéressante, de nous initier au soufisme et de nous inciter à se poser quelques questions sur les religions et sur la quête du bonheur, mais je pense que cela reste trop romancé et superficiel.
Mais, je continuerai à lire Elif Shafak pour son style littéraire, sa légèreté et sa vision de la vie des femmes.
J’ai lu ce roman dans le cadre de l’opération « Masse critique » de Babelio et je les remercie chaleureusement de nous permettre régulièrement de découvrir de nouveaux livres.

 

Critiques et infos sur Babelio.com

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

15 octobre 2013 à 19 h 26 min

je n’ai pas aimé la partie moderne alors que j’ai adoré l’autre partie



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *