ferney1Titre : La conversation amoureuse
Auteur : Alice Ferney
Éditeur : Actes Sud Babel
Nombre de pages : 480
Date de parution : août 2000, Babel janvier 2003, Collector Babel novembre 2013

Auteur :
Alice Ferney  est un écrivain français né en 1961 à Paris. Ses thèmes principaux sont la féminité, la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux.

Présentation de l’éditeur :
A travers le bruissement d’une conversation amoureuse qui les résume toutes, Alice Ferney livre un homme et une femme à la magie des mots, à leur adultère séduction et au dangereux bonheur du secret qu’ils s’inventent.

Mon avis :
Lorsque mon article sur Cherchez la femme d’Alice Ferney est paru, beaucoup m’ont conseillé la lecture de La conversation amoureuse. Récemment, Livraddict en proposait une nouvelle édition Babel ( Actes Sud) superbe à la couverture en velours gris en partenariat de lecture. Je ne pouvais pas rater cette belle occasion.
Qu’est-ce que l’Amour ? Vaste question. Peut-on encore aimer après plusieurs années de couple ou le sentiment se délite-t-il? Peut-on toujours aimer ce que l’on a au quotidien ou aime-t-on davantage l’inaccessible ?
Huit couples, connaissances communes d’un club de tennis, nous montrent les différentes variations de la vie à deux. Divorces, femmes oisives, femmes stériles, maris volages, célibataire meurtrie ou couple aimant. Mais  c’est essentiellement la rencontre de Gilles marié avec Blanche, en instance de divorce et de Pauline mariée avec Marc qui va créer cette conversation amoureuse.
Pauline est heureuse dans son couple, son mari est tendre et compréhensif. Elle l’aime mais elle ne peut résister à la « voix d’alcôve » de Gilles et surtout au plaisir d’être admirée. Enceinte de quatre mois, elle a peut-être besoin de se sentir encore une femme désirée.
Observation, réserve, séduction, doute, tout le charme d’une première rencontre parfaitement restituée par l’auteur.
En « tragédienne qui se fait des mondes« , la belle et jeune Pauline tombe amoureuse de Gilles ou plutôt de ce regard qu’il porte sur elle. Elle s’accroche à cet amour désespéré ou plutôt cette amitié amoureuse. Aimer jusqu’au renoncement, aimer comme on aime un enfant qu’on accepte de voir partir.
Peu d’actions mais énormément de pensées, de mots échangés ou tus, de complicités ou duplicités notamment entre les femmes des différents couples.
Le style d’Alice Ferney est superbe, suscitant la volupté et la sensualité mais sa façon de disséquer les sentiments ne plaira pas à tout le monde.
«  Bien sûr rien d’autre ne se produit ce jour-là, que cette capture silencieuse d’un homme dans une femme et d’une femme dans un regard. Il n’advint rien, que ce silence plein de choses sues, d’évidences indéfiniment jouées, ce langage d’éclairs, d’eau et de lumière que parlent les yeux, le sabir du désir qui n’a de mystère que celui des choses tues, un faux mystère, puisque nous n’avons pas besoin de mots pour reconnaître une attraction. »
C’est une très belle réflexion sur le couple, l’amour et le désir qui me laisse tout de même sur une impression de désenchantement. Il n’y a pas d’amour heureux.
 » La cohabitation dans un espace clos d’un homme et d’une femme relève du miracle. »
 » L’horloge des femmes et celle des hommes dans l’amour n’ont pas les mêmes aiguilles. »
Une remarque de l’auteur sur le roman de Tolstoï, Anna Karénine (  » Croyez vous que Vronski aimait Anna Karénine?« ) me rappelle que je m’étais promis de lire ce roman après avoir vu l’excellent film de Joe Wright. Une autre belle réflexion sur l’amour.
Je remercie livraddict_logo_middle et les Éditions Actes Sud pour ce très beau livre.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

16 janvier 2014 à 12 h 54 min

Ca a l’air interessant mais s’il ta laissee un peu desanchantee c’est dommage. Je n’ai toujours pas lu l’amour dure 3 ans de Beigbeder parce que je le redoute un peu, j’ai peur du desanchantement justement.



16 janvier 2014 à 13 h 12 min

Je n’accroche pas trop avec cet auteur



16 janvier 2014 à 17 h 53 min

Lu il ya vraiment longtemps maintenant mais j’en garde un excellent souvenir : j’avais beaucoup aimé !



16 janvier 2014 à 18 h 15 min

Je vais peut-être me laisser tentée.



16 janvier 2014 à 20 h 47 min

Comme je te l’ai déjà quand tu présentais ce roman dans ta mail box, j’ai très envie de lire ce livre… mais ton avis me laisse un peu hésitante !!



17 janvier 2014 à 10 h 16 min

J’ai un excellent souvenir de ce roman, c’est lui qui m’avait donné envie de dévorer tout Ferney !



17 janvier 2014 à 10 h 38 min

Il faut absolument que je le lise !



17 janvier 2014 à 10 h 47 min

Il a l’air très sympa 🙂



alexmotamots
17 janvier 2014 à 13 h 34 min

Tu me donnes envie de le découvrir.



17 janvier 2014 à 18 h 06 min

Je ne suis pas parvenue à dépasser la page cinquante, trop bavard, trop de détails, je m’ennuyais ferme !



clara
18 janvier 2014 à 6 h 17 min

Il est babel??? je suis cuite!!!!



19 janvier 2014 à 7 h 37 min

J’ai dû lire ce livre-là il y a douze ou quinze ans. Il m’avait concernée à l’époque et beaucoup plus. Je ne sais pas si je le relirais aujourd’hui avec autant de plaisir…



    19 janvier 2014 à 8 h 03 min

    Moi qui aime beaucoup cette auteure, je n’avais jamais lu ce titre. Chose faite et j’en suis contente.
    Mais je me demande souvent comme toi si des coups de coeur d’antan me donneraient la même impression aujourd’hui.



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