villeneuveTitre : Ce sera ma vie parfaite
Auteur : Camille de Villeneuve
Éditeur : Philippe Rey
Nombre de pages : 240
Date de parution : 29 août 2013

Auteur :
Camille de Villeneuve vit et travaille à Paris. Ce sera ma vie parfaite est son deuxième roman, après Les insomniaques qui la révéla avec succès au public.

Présentation de l’éditeur :
La dernière journée d’une vie peut-elle en révéler le sens ?
En ce matin de printemps, Victor des Ulmières pressent sa mort, tandis qu’autour du domaine rôde Serge, son jeune protégé avec lequel il s’est battu au couteau la veille. L’imminence de la fin force Victor à une relecture lucide de sa vie, oscillant entre passé et présent.
Lui revient sans cesse en mémoire sa famille trop pesante : une mère tôt disparue ; un père dont il n’a connu que le mépris ; une sœur, Aimée la bien nommée, véritable passion de sa vie ; Vivien, un frère cadet haï… Dans sa rumination intérieure, cet homme hanté par l’échec cherche à reconstruire sa vérité.
Et c’est en l’étrange compagnie de jeunes danseurs et musiciens que Victor décide alors d’un événement qui lui donnera la possibilité de traverser déceptions et fantasmes, de faire l’expérience d’une joie fatale. De parachever ainsi sa vie « parfaite »…

Mon avis :
J’ai découvert Camille de Villeneuve avec son premier roman, Les insomniaques, une vaste saga d’une famille d’aristocrates sur quatre générations. J’avais beaucoup apprécié le style fluide de l’auteur mais regretté l’absence d’une vraie intrigue pour cimenter ce long récit et passionner le lecteur.
C’est donc assez naturellement que je me suis intéressée à son nouveau roman. Le style est toujours aussi agréable et le contexte aussi aristocratique.
Victor, héritier de la grande famille des Ulmières vit dans son château de Sancerre les derniers jours de sa vie. Il a quatre vingt ans et sait qu’il va mourir. Non pas de maladie, il a plutôt bon pied, bon œil. Mais sa mort semble programmée.
Après s’être battu avec Serge, le fils d’un de ses ouvriers qu’il a pris sous son aile et dont il voulait faire son héritier, Victor attend au château le dénouement de cette haine nouvelle du jeune homme qui connaît depuis peu les anciennes relations de sa mère et du vieil homme.
En attendant, il regarde et écoute cette troupe de jeunes musiciens et danseuses qu’il a invitée en sa demeure. Et se rappelle les moments de sa jeunesse et de sa vie.
Toutefois, est-ce la perspective funeste de ce dernier jour qui semble l’emmener vers les pensées les plus sombres ou cet homme n’est-il qu’un être détestable?
Des grands-parents ou parents, il évoque les enterrements, les différents. Privé de l’affection de son père à la rigueur militaire qui lui préfère son jeune frère Vivien né tardivement, il voue une affection incestueuse à sa sœur Aimée. Il se vengera d’ailleurs assez bassement de ce frère devenu photographe reporter.
Même si les allusions sont légères, Victor a une vie amoureuse assez mouvementée. Sans femme, ni enfants, il a eu de nombreuses aventures avec les femmes des autres. Il a entretenu très longtemps Valerio, un écrivain hypocondriaque sans grand talent. Agé, il aime se promener nu et regarder de très jeunes femmes ou hommes.
L’auteur parvient de manière très diffuse à vous faire détester ce personnage pour ses penchants et ses basses actions.
Mais si je ne peux reprocher à l’auteur de savoir créer un personnage suffisamment vil, je regrette que l’intrigue qui cette fois est bien présente et intéressante, se noie dans un trop grand nombre de souvenirs lassants. Nul besoin de nous emmener en Syrie, en Afrique, en Espagne, au milieu des bombes ou des cannibales, de nous décrire des actes historiques cruels ou des repas d’une grande banalité pour nous faire comprendre la « vie parfaite » de cet homme vieillissant.
Les réminiscences trop nombreuses m’ont détachée du cœur de l’intrigue. Ce qui, ajouté, à l’inimitié envers le personnage, me laisse un sentiment assez négatif de cette lecture.

RL2013  plume

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

27 septembre 2013 à 9 h 43 min

Contente de lire ta chronique et de voir que je ne suis pas la seule à ne pas avoir adhéré à cette lecture !



    27 septembre 2013 à 11 h 24 min

    Et cela me contrarie un peu car il le semble qu’il ne manquait pas grand chose pour me plaire. Peut-être un peu plus de concentration sur le coeur de l’intrigue. Parce qu’après tous les narrateurs ne peuvent pas être sympathiques.





alexmotamots
27 septembre 2013 à 12 h 54 min

Une vie parfaite qui n’est pas à la hauteur.



clara
27 septembre 2013 à 13 h 13 min

Encore un avis déçu…



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